La perte de cheveux, pour les hommes comme pour les femmes, est souvent très préoccupante voire même vécue comme une véritable catastrophe. Jour après jour, la brosse qui se couvre de cheveux peut même provoquer quelques traumatismes psychologiques. L’alopécie touche 40 millions d’hommes et 21 millions de femmes aux Etats-Unis, c’est dire ! Les dernières recherches sont plutôt encourageantes !
Présentation
L’équipe du professeur Alexey Terskikh (professeur associé dans le programme de régénération, développement et vieillissement à l’Institut Sanford-Burnham, Orlando) a développé une méthode utilisant des cellules souches pluripotentes humaines, pour créer de nouvelles cellules capables d’activer la pousse des cheveux humains.
Les cellules pluripotentes sont des cellules fabriquées en laboratoire à partir de cellules adultes.
Les cellules souches embryonnaires humaines pluripotentes sont des cellules capables de se développer dans une autre cellule.
Cette méthode donne de bien meilleurs résultats par rapport aux méthodes actuelles de transplantation de cheveux existants d’une partie de la tête à l’autre. Pourquoi ?
Parce que cette approche fournit une source illimitée de cellules provenant du patient et n’est pas limitée par la disponibilité des cheveux existants.
Explications
L’étude a commencé avec des cellules souches embryonnaires humaines pluripotentes. Elles ont été ensuite placées dans les cellules de la crête neurale. Ces cellules peuvent se développer dans une variété de cellules sur la tête, y compris les cellules du cerveau, des os et des cellules musculaires.
Toujours à partir des cellules de la crête neurale, les chercheurs ont essayé de les insérer dans des cellules dermiques. Ce sont des cellules qui nourrissent la peau et régulent la croissance et la formation du follicule. Lorsqu’elles sont transplantées, ces cellules prospèrent (étude sur des souris sans poils).
Les scientifiques ont bien sûr examiné si ces résultats pourraient être obtenus en utilisant des cellules de papilles dermiques prélevées sur le cuir chevelu d’un humain. Résultat ?
Ces cellules ne sont pas appropriées pour des greffes de cheveux car elles ont perdu leur capacité à déclencher la formation de follicules. Le nombre de poils étant insignifiant.
On ne s’avoue pas vaincu pour autant !
L’équipe du professeur Terskikh a développé un protocole pour obliger les cellules souches pluripotentes humaines à se transformer en cellules de la papille dermique.
Cette étude a confirmé la capacité de ces cellules à entamer la croissance des cheveux lorsqu’elles sont transplantées sur des souris.
C’est une première étape vers un traitement à base de cellules pour la perte de cheveux.
Et après ?
La suite consistera à transplanter des cellules de papilles dermiques humaines dérivées de cellules souches pluripotentes humaines sur des sujets humains.
Les chercheurs comptent sur des partenariats pour finaliser leurs études.
Tous les espoirs sont donc permis !