Chapitre 32 : le secret pour gérer les pétages de plomb et les incohérences des autres

C'est le truc que j'ai utilisé pendant l'année 2016. L'outil numéro 1 à maîtriser ! C'est la manipulation la plus renversante que j'ai mis en place des dizaines de fois. 100% de taux de réussite.

Commençons par la description de 3 cas. Ces 3 cas ont lieu au cours du mois précédent cet édito. J'en ai des dizaines à la pelle en stock.

Cas 1

Ma nana pète les plombs tous les mois avec ses hormones. Elle part en bad trip de solitude en s'excluant de facto par son comportement alors qu'elle n'en a pas envie.

Cas 2

Un ami d'ami est totalement gocho à mort. A 50 ans passé, il n'a rien. Il a foiré sa vie. Il a appliqué la règle de tous les gochos, à savoir que l'argent c'est de la merde. Résultat, il part en couille tellement sa vie est précaire.

Cas 3

Oscar au Costa Rica est un fermier, exploitant du café avec échec depuis une décennie. Il vit en bossant pour moi depuis plus de 5 ans. Pour la nouvelle aventure qu'on est en train de monter, aventure agricole, il est arrivé avec sa logique de fermier, en mode agriculture chimique et gestion de l'eau, refusant catégoriquement d'ouvrir mon dossier de permaculture.

Notez bien. A chaque fois, il faut cerner en amont la motivation émotionnelle cachée.

Jusqu'à 2015, j'aurais géré ces 3 cas comme tout le monde.

J'aurais expliqué à ma nana que non définitivement, elle n'était pas seule. Je suis là. Pas parfait. Mais je la protège toujours.

Puis au gocho, j'aurais tenté de lui montrer que l'argent permettait de solutionner ses angoisses et que ce n'était pas si naze que cela que de gagner du pognon (c'est ce qu'a fait mon ami)

Enfin avec Oscar, j'aurais argumenté et imposé puisque je suis le boss...

Mais depuis 2016, j'ai beaucoup mieux.

D'ailleurs, vous le devinez, expliquer à une nana en pleine bad trip hormonal qu'elle n'est pas seule, ne provoque aucun résultat.

Pareil pour le gocho. Il faut être con pour être gocho à la base. Un gocho qui pleure sur le résultat de sa vie de gocho, aller lui expliquer le capitalisme ne mène nulle part.

Quand à Oscar, c'est mon manager. Si je force, j'aurais une exécution de merde. Si je cherche à démontrer, il finira par lâcher car je suis le boss mais j'aurais aussi une exécution de merde car il ne sera pas convaincu.

Ce qui se passe dans ces 3 cas, ce sont des gens sous le contrôle de leur défense psychologique inconsciente qui leur masquent une partie de la réalité. Ils sont aveugles émotionnellement pour se protéger suite à leur expérience d'enfance. Le mécanisme est tellement puissant qu'en face, quand on doit gérer les conséquences totalement incohérentes, nous avons virtuellement aucune chance d'y arriver avec la raison.

Il faut contourner et manipuler.

Comment ?

En réinversant la proposition et en valorisant à l'extrême l'absurdité du comportement.

Cela donne

Cas 1

Ma darling, j'ai bien compris que tu avais envie d'être seule. Je te laisse. Je pars avec mes potes dîner en ville. Enjoy your solitude.

==> par moment, elle peut passer une journée entière bugger à me dire qu'elle va venir me voir et à rester dans sa chambre.

Quand elle est bien mûre, au fin fond de son trou hormonal, alors qu'elle en peut plus de sa solitude, je lui balance ma tirade. Sérieux, je le fais tous les mois. Et tous les mois dans la demi heure, voire le quart d'heure, elle déboule dans mon bureau. Imaginez la scène. Votre amoureuse a disparu depuis 24 ou 48h et refuse tout contact... vous valorisez le travail de la défense inconsciente. Et pof. Tout se débloque en un claquement de doigt.

Ce qui se passe, c'est que la personne peut enfin comprendre son émotion qui lui était masqué et elle met fin d'elle même au comportement nocif qui entretient l'émotion.

Cas 2

Le gocho ? Il suffit de lui valoriser sa défense également. Cela donne :

Mec, franchement, il faut que je te dise. Je te respecte. Je connais plein de bonhomme qui critique le capitalisme mais qui derrière encaisse le pognon dès qu'ils peuvent pour vivre confortablement. Ils affichent leur statut de gocho, la bouche pleine dégoulinante. Toi au moins, tes resté fidèle à toi même. Tas jamais cédé. A plus de 50 ans, tu n'as pas un radis. T'es fauché en pleine situation de précarité. La moindre merde qui t'arrive, tu ne peux pas payer. Malgré le stress évident de ta situation, tu n'as pas cédé aux sirènes de l'argent et tu as continué dans ta voie. Je te tire mon chapeau.

Avec une tirade du genre, le mec est plié derrière dans ses contradictions... personne n'a envie d'avoir des problèmes de pognon. Et encore une fois, il faut être con pour s'imposer cela par conviction politique et culturelle. Il suffit donc juste de dire que c'est génial d'être pauvre. De lui même, il prend conscience du ridicule de ses choix !

Cas 3

Oscar, j'ai attendu environ 1h. De lui même il m'a cité ces fameux paysans du sud du Costa Rica qui ne s'emmerdaient pas, en fertilisant et en ayant installé un système d'irrigation.

Et là, j'ai shooté sur sa défense direct.

Oscar, c'est super ce système. Au moins, ces mecs ont l'assurance de rester pauvre à 500$ par mois. Il n'y a aucun client américain qui achètera de la merde chimique à bouffer. Donc tes paysans, avec leur système ils s'offrent la certitude de pouvoir rester pauvre. N'est ce pas ce qu'ils veulent au final ?

Et là, il a compris au delà de ses blocages que ce qu'il prônait ne menait nulle part. Car s'il a bien conscience d'un truc, c'est que l'agriculture en pays émergent est une usine d'enculés qui fabrique des pauvres en masse pendant que les mecs qui transforment les produits encaissent la monnaie à leur place...

J'ai commencé à manipuler à peu près tout le monde avec cette gestion des défenses inconscientes et j'ai obtenu toute l'année des résultats hallucinants.

J'ai abandonné la confrontation et l'affrontement ou la domination. Je tourne désormais à 100% en mode manipulation pure des incohérences à l'aide des émotions.

Avec les femmes qui sont sujettes à des incohérences quasi perpétuelles, j'ai obtenu des résultats de dingue.

Le seul souci de ce système est qu'il ne peut marcher qu'en connaissant la personne, son histoire, la faille de sa structure psychologique.

En même temps, ce n'est pas très compliqué. Il y a au maxi une vingtaine de grandes émotions, problématiques et sentiments. Les cas reviennent donc en boucle une fois qu'on en a traité un.

C'est littéralement fantastique que de voir quelqu'un se débloquer en un claquement de doigt une fois qu'on appuie sur le bouton.

Si la femme est en colère, alors il faut l'énerver encore plus.

Si elle est jalouse, alors on créé de toute pièce une scène de jalousie et on lui montre à quel point sa jalousie est efficace et lui permet d'obtenir telle ou telle émotion.

Tout ça est contre intuitif. Car naturellement si on voit une femme en colère, on va chercher à la calmer, ce qui a le don d'être énervant, car on se sent incompris dans notre émotion. Alors qu'en poussant le bouchon plus loin, là, la personne se désactive toute seule...

Je me suis éclaté toute l'année avec ce truc. Je pense que les psychothérapeutes bossent avec le concept tout le temps. Il sécurise le lien de confiance, parle du job positif de la défense puis au détour d'une conversation, quand une opportunité surgit, enfonce le comportement comme un sniper pour que le patient puisse stopper son aveuglement et comprendre enfin ce qui lui arrive.

Même que cela marche avec les femmes en plein pétage de plomb... autant dire que c'est du solide. C'est une stratégie en titane...

I belong to Bangkok mes amis !

 

Whaouf Whaouf...

Charles Dereeper

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