Chapitre 2 : Ce que j'ai cherché à apprendre à Bangkok...

Raconter mes premières années de vie à Bangkok ne va pas être possible. Au delà du quotidien de vie très agréable offert par cette ville, un des ingrédients (le nom local est boom boom) n'existe tout simplement pas en France. Du coup, les filtres moraux de la France empêchent d'entendre. Il faut impérativement avoir été sur le terrain pour pouvoir être capable d'écouter le discours des locaux de Bangkok. Cela fait maintenant des années qu'on voit débarquer des français en touriste, remplis de certitudes sur eux mêmes, la femme et les relations amoureuses et sexuelles. Et cela fait maintenant des années qu'on voit tout le monde se prendre une énorme baffe car la réalité asiatique pilotée par Budha est un autre univers que celui du petit catho refoulé qui s'ignore... Le record à ce jour est de trois mois. Un français a tenu trois mois avant de craquer et de plonger... La grande majorité des français mettent juste quelques jours à quelques semaines à s'adapter. Il faut tout de même quelques mois pour piger et formaliser avec recul nos différences entre culture.

Je n'ai jamais consommé de drogues et ces substances me laissent très froid.

80% de mes cuites, je bois du vin rouge pour m'endormir, étant insomniaque dur. Je ne dépasse que rarement la moitié d'une bouteille. Et une à deux fois par mois seulement, je m'allume un peu la tête. Mais j'ai sincèrement perdu le plaisir de boire de l'alcool fort.

Drogues et alcool sont les deux moyens les plus rapides de se décontracter la couille dans la majorité des grandes villes occidentales, surtout quand on se sent seul en tant qu'homme.

Bangkok à la différence d'une écrasante majorité de villes, offre une troisième voie, celle de la fête canaille. Il existe une armée de bombes atomiques en libre circulation dans les rues de Sukhumvit à la recherche d'argent, d'amour, de mariage et de tous les rapports bizarres qui peuvent découler du fait qu'elles préfèrent les hommes blancs aux hommes thaïs par instinct de survie tout autant que par goût physique. Et il existe des centaines et des centaines de clubs, bars, dancing, massages... qui déclinent le concept de la fête canaille sous toutes ses formes, soft et hard. La Thaïlande a réellement une drôle de culture qui se transmet de générations en générations. Je ne connais pas bien le Japon et ses Geisha mais les femmes thaïes ont poussé à l'extrême l'art de se faire entretenir par les hommes financièrement. Sous toutes ses formes directes (prostitution) et indirectes (la zone grise du copinage amoureux, voire du mariage avec enfants).

Le français basiques pensent tabassages de putes par proxénète et vol de passeport, tout autant que 10 clients par jour imposé dès qu'on évoque les rapports monétisés entre hommes et femmes. Ah j'oubliais : souvent la pute française doit avoir été violée dans son enfance et en plus, à cause des hommes et de leur violence, elle tombe dans la drogue... Avec ce genre de filtre, il est très compliqué de discuter de Bangkok...

J'entretiens une de mes deux régulières à raison de 20.000 baths par mois, soit 450 euros. Elle n'a que moi dans sa vie et franchement, elle est pleine de sentiments. Si je dis cela à un français qui n'a jamais été vivre durablement à Bangkok, il a des boutons qui vont lui pousser sur la fiole s'il devait vivre la même chose. Son mépris va s'envoler en quelques secondes envers ma douce personne. Si tu payes, c'est pas des vrais sentiments !

Ainsi, si l'alcool et la drogue ne m'occupent que rarement, je dois confesser que je me suis en revanche intéressé de très très près à tous ces châssis sport, ayant une préférence incontrôlable pour les cambrures marquées de l'arrière train et/ou des décolletés profonds associés à des hanches fines. J'y ai investi pas mal d'énergie... J'habite dans un champ de tir géant et mon sniper et moi avons mené de nombreux combats pour défendre les couleurs tricolores au milieu des autres protagonistes du monde entier. J'ai plongé dans la zone grise avec délice !

Avant de mourir, j'avais une envie irrépressible de découvrir la diversité féminine, la variété des formes, des odeurs, des comportements amoureux et sexuels. J'avais envie de butiner un wagon entier de toutes ces choses. Je nourrissais en outre une énorme curiosité sur les milles facettes des femmes (qui en réalité, nature féminine oblige, ne sont pas si diversifiées que cela). Enfin et surtout, il fallait que je perçe ce mystère du contact sexuel qui aboutit à une explosion des sens de qualité très variable. J'avais absolument besoin de saisir toutes les nuances de l'explosion, les ingrédients qui la compose...

Pour faire plus clair, en baisant la même femme pendant une longue période, on ne peut qu'avoir un aperçu de tous les visages de l'interaction sexuelle. Je crois même qu'on n'a pas d'aperçu. On s'enferme dans une logique et on en sort rarement. Je n'ai pas le souvenir d'avoir assisté à la mutation du mode opératoire en matière de sexe de la part d'une femme. Une seule femme = un seul mode opératoire = pauvreté de l'expérience au final. Plutôt que de bosser, gagner du pognon et dépenser dans des biens matériels qu'on fout à la poubelle au bout de qq temps, je préfère investir mon temps dans ce picorage butinage. Il me nourrit bien plus.

Ce que je voulais, c'était tout expérimenter puis après choisir ce que j'aimais le plus pour trouver la femme ou les femmes qui resteront avec moi pour les 40 prochaines années. J'ai remarqué que de nombreux humains étaient négligents avec le choix de leur partenaire amoureux. Vous connaissez comme moi les statistiques du divorce et des tromperies. La relation amoureuse est une activité qui connaît un énorme taux d'échec concernant la satisfaction délivrée à long terme. Je me suis donc dit que j'avais intérêt à apprendre, à progresser, à maîtriser. Il fallait que je me connaisse parfaitement, que je connaisse aussi parfaitement toutes les possibilités du jeu, que je détermine ce qui n'était pas négotiable pour moi et ce qui l'était pour savoir faire des compromis dans les moments de crise ou pour savoir imposer les limites que toutes les relations amoureuses finissent par exiger !

Je ne pouvais pas mourir sans avoir expérimenté tous ça. En France, c'est impossible. Je n'ai pas assez de pouvoir, de beauté physique, de renommée et de pognon pour avoir un quelconque espoir. En outre, la française étant l'une des femmes les plus compliquées à mettre au lit, il est impossible de cumuler suffisamment d'expériences sur une courte période de deux ans.

Je me souviens d'une femme. J'avais bien remarqué son regard appuyé, mais dans le noir du club, j'avais un doute. Je me suis approché par derrière pour enquêter. Au dernier moment, elle s'est retournée sur moi et sans réfléchir, m'a embrassé direct. Elle a été la relation sexuelle la plus réussie de toute ma vie. Au bout d'une semaine, on n'avait toujours pas échangé nos prénoms.

C'est arrivé à tous mes potes de Bangkok ce genre de premier contact sans parler, une ou plusieurs fois. En France, on peut vivre entre 15 et 60 ans, cad 45 ans sans jamais connaître cela.

Bangkok m'a donc offert sur un plateau une expérience de vie richissime en matière d'interaction hommes / femmes.

Quand je vois mes conversations avec des hommes français, j'ai fini par conclure qu'il fallait que je raconte toutes les leçons et les conclusions qui s'étaient imposées à moi. Il fallait que je transmettes une image dure mais réaliste pour éveiller la réflexion des hommes sur leurs conditions. Je dois tenter de vous réveiller chers lecteurs mâles, de réveiller votre jugement !

Jusqu'à 2012, moi aussi, j'étais perché comme vous tous avec toutes les conneries que la culture française avait implanté dans ma cervelle concernant les femmes et leur supposé faiblesse.

Je suis sincèrement persuadé que nous les hommes français, nous nous sommes faits massivement castrés par une bande de grognasses et un pouvoir politique complice qui voit là d'un bon oeil le fait que les hommes sont devenus des petites couilles molles faciles à contrôler et à tondre. On en a fait un leitmotiv, la défense de cette pauvre femme persécutée par la gente masculine.

Ce sont des conneries dégoulinantes. La femme française a le pouvoir. Elle contrôle le sexe au sein des couples, telle une reine qui dit quand on baise ou quand on baise pas. Elle est protégée par la loi et se retrouve avec le pouvoir de piquer pas mal de fric aux hommes en cas d'échec de la relation alors qu'elle porte au minimum 50% de la responsabilité. La femme est souvent prompt à endosser le rôle de la victime alors qu'elle a agi en secret en amont pendant des semaines, des mois ou des années à savonner la planche à l'homme de manière totalement sournoise.

Les dieux m'ont donné une aptitude à déceler en quelques secondes les pattern au sein du chaos. Je vais m'attacher dans ce blog à décrire les patterns sournoises des femmes.

La grande règle en matière de pattern, c'est que tout ce qui se répète deux fois sur un laps de temps de quelques jours ou quelques semaines, est suspect !

J'ai appris le langage perfide des femmes. Je suis même devenu un expert en opérations clandestines psychologiques. Oui, j'ai appris à manipuler les femmes en utilisant leurs propres techniques pour bouger les hommes selon leur volonté et en les détournant à mon profit. En procédant de la sorte, j'ai pu me marrer énormément, car les femmes ne sont pas équipées pour comprendre qu'un homme est en train de les manipuler sur leur propre mode opératoire.

Je suis devenu aussi comédien qu'une femme. La seule différence, j'en conviens, est que je fais cela consciemment alors que les femmes le sont rarement. J'ai appris à driver, à punir, à négocier, à imposer des limites, à demander, à éduquer... Ce n'est pas glamour, mais il s'agit de survie pure. L'homme doit protéger la femme. Elle doit se sentir complètement "safe" pour se lâcher, mais ce que j'ai appris à faire, c'est protéger la femme de sa propre connerie destructrice. J'ai appris à identifer tout son bordel et à manoeuvrer.

Dans mon périple, j'ai consommé une centaine d'expériences féminines différentes. J'ai systématiquement compilé les données avec mes deux compères, Antoine le plus jeune ayant à son actif un palmarès d'au moins 300 femmes. Cet Antoine est tellement expérimenté qu'il détermine en quelques secondes le meilleur mode opératoire pour ouvrir une femme juste en la regardant, sans même lui parler. Il se trompe rarement.

J'ai été aidé par le fait aussi que je ne suis pas attiré par les visages asiatiques. Si leur corps me fait faire des kilomètres, je reste de marbre face à leurs minois. Je n'ai jamais craqué sur aucune des 100 femmes. Une seule est parvenue à susciter une ouverture de mon coeur, mais bien loin du plein régime dont je suis capable.

Expérimenter les relations amoureuses et sexuelles sans être soi même impliqué, est idéal à deux titres. Un, cela garantit de ne pas se faire mal, l'amour restant probablement la plus grande source de destruction de l'être humain. Et deux, les femmes sont attirés comme des mouches par les hommes qui les aiment pas. Elles peuvent ainsi répéter à l'infini le cadre de relations dysfonctionnelles à merveille qu'elles adorent et souffrir... Aimer une femme est le plus court chemin pour la faire fuir ou du moins, lui filer les pétoches de sa vie... La baiser, lui apporter de la tendresse, la sécuriser financièrement / physiquement et ne pas s'investir sont les quatre ingrédients qu'elles cherchent massivement pour ouvrir leur coeur et échouer paisiblement dans une relation... Je pense que peu de gens ont envie d'un full contact amoureux, de lâcher le contrôle totalement, de s'investir et de s'engager. Je ne compte même plus le nombre d'hommes qui préfèrent leurs enfants à leurs femmes ! Les femmes cherchent en priorité les relations dysfonctionnelles où l'amour full contact n'aura jamais lieu. Elles ont un radar pour ça.

Jusqu'à 38 ans, moi je croyais comme un con innocent et pur que tout le monde désirait en priorité de l'amour full contact. Je n'avais rien compris.

Les relations amoureuses, c'est forcément du dysfonctionnel... ou un cas rare !

J'ai vraiment commencé à y voir clair à partir de 70 femmes. J'ai testé mes derniers réglages sur les trois dizaines suivantes, mais je ne progresse plus trop depuis quelques trimestres.

Dernière précision, car quand je parle de Bangkok, certains s'imaginent souvent que je change chaque soir de montures. Rien n'est plus faux. Je change de femmes quand je n'aime plus le contact ou quand elle ne souhaite plus me voir. Je ne fais pas parti de ces nombreux hommes à tirer un soir et à disparaître. J'aime au contraire approfondir sur de multiples rencontres. Jusqu'à ce jour, la plus longue interaction toujours en cours d'ailleurs, fait 10 mois. 

Lu 929 fois Dernière modification le vendredi, 12 juin 2020 14:47

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