APRES 18 MOIS DE SILENCE
Il y a un sujet qui revient en
boucle depuis que j'ai 19 ans. C'est la liberté et le bonheur.
Au cours des 24 dernières années,
j'ai enchaîné 11 cycles. Je suis au démarrage du douzième depuis la
semaine dernière, ce qui motive quelque part en arrière plan cet
édito.
Si je devais résumer l'horrible
problème qui nous habite nous les humains, c'est la quasi
impossibilité technique de résoudre l'équation du bonheur et encore
plus, celle de la liberté.
Je veux dire, résoudre le
problème sans se mentir ou sans mentir aux autres.
Je vais aborder les relations
amoureuses, puis les chemins de vie enfin le carburant derrière ces
2 pans entiers de la vie, la croyance et les illusions.
J'ai utilisé un modèle de vie
pendant 24 ans qui a bien délivré. Je me suis littéralement éclaté
et je n'ai conservé qu'un seul regret. Ce n'est pas cher payé, un seul regret
pour le niveau d'éclate que j'ai obtenu.
Malheureusement, ce mode de vie
qui m'a globalement bien réussi, ne marche plus. J'arrive à ses
limites. Je suis coincé. J'ai pressé le fruit jusqu'à extraire le maxi du
maxi.
COMMENCONS PAR LE
SUJET DES RELATIONS AMOUREUSES
Certains sont heureux, mais
invariablement, quand on les met en situation (et j'ai rencontré pas
mal de personnes capables de refuser la mise en situation pour
éviter d'avoir à affronter la vérité, ce qui est une forme
d'intelligence majeure que de savoir renoncer à une expérience de
vie attractive pour ne pas menacer les mensonges qui servent de
fondation à un bonheur sous contrôle), donc quand on met en
situation les gens moins intelligents qui n'ont pas compris à quel
point la part du mensonge était fondamentale pour tenir la distance,
alors le bonheur s'écroule devant les contradictions dans le domaine
des relations amoureuses.
Pour résumer la contradiction
fondamentale, mon copain Béber a eu une image énorme.
Ce qui nous rend heureux à court
terme, ce sont le silicone et les yachts alors qu'a long terme,
aimer une femme, faire des enfants et faire un bon dîner arrosé avec
des amis nous remplit de joie.
C'est un excellent résumé parce
que le problème numéro 1 avec le bonheur est qu'il est impossible
d'avoir les deux en même temps et que sur la durée, n'avoir qu'un
seul finit toujours par lasser et prendre la tête.
Voilà ce que j'essaye de
solutionner depuis 24 ans sans succès.
Je n'ai jamais rencontré personne
qui avait été capable de ne pas s'emmerder à la longue avec la
version long terme du bonheur ou avec la version court terme. J'ai passé moi
même 5 ans dans chaque version de manière ultra intensive. Deux
opposés mais une même conclusion. Il faut les deux sinon, je craque
! Et les deux ne sont pas juxtaposables.
LES SOLUTIONS QUI
NE MARCHENT PAS A MON SENS
La plupart de mes potes ont
essayé de me vendre la solution de la tromperie.
J'ai lu récemment que 60% des
américains et 40% des américaines trompaient leurs conjoints.
Des centaines de millions de gens
dans le monde occidentale résolvent mon souci par la
tromperie.
Pourquoi je ne veux pas de cette
solution ?
De deux choses ou l'une. Ou bien
il y a un lien profond entre l'homme et la femme et dès que le mec
va aller foutre sa bite dans un autre vagin que celui autorisé, la
femme le sentira. Soit par un rêve. Soit par une sensation. Soit par
une intuition... les femmes ont un radar ultra perfectionné pour
sniffer ce genre de truc.
Ou bien la femme ne le sent pas.
Mais là, cela signifie que le lien n'est pas profond et donc que la
relation long terme est de qualité médiocre. Autant rester dans la
dark side et faire la fête du slip permanente sans s'enfermer dans
une relation long terme médiocre. C'est tout aussi lassant la dark
side, mais quand même plus marrant à vivre...
(Euh, pour les non avertis, j'ai
un blog Thaïlande dédié à la dark side... enfin la version
officielle, parce que tout le monde est effaré de ce que j'écris
dedans en pensant que c'est too much et que je grille mon image ou
que c'est romancé, alors que la vérité est que j'ai tout édulcoré,
la réalité étant au moins 2 à 3 fois plus trash et hardcore...)
Donc tromperie, sans moi...
Mes copains ont cherché ensuite à
me vendre une autre solution pour pouvoir gérer le côté silicone en
même temps que amour stable avec enfants.
Faire accepter à la femme les
tromperies.
Alors là, sans moi. La
construction psychologique de la femme repose sur la lutte avec la
mère pour gagner l'intérêt du père. Donc de la jalousie. C'est le
fondement des femmes.
Et à l'âge adulte, elles
devraient être capables d'accepter l'inacceptable alors qu'elles
sont intégralement construites depuis toujours CONTRE ?
Sans moi...
J'ai testé d'autres solutions.
La manipulation du ressenti des
femmes.
Imaginons que je sois avec une
femme long terme, donc coincé avec les hormones qui me tiraillent
pour aller chasser un avion de petite vertu pour un soir ou quelques
jours.
Il va falloir tout un travail de
préparation en amont. Quand ma femme long terme pétera une crise de
jalousie non fondée, j'enregistrais le cas de figure, ostensiblement
quitte à tenir un calendrier accessible facilement par le couple.
Puis je provoquerais sciemment de faux signaux capables de susciter
de nouvelles crises de jalousie avec un alibi béton pour ensuite me
laver de tout soupçon. Qu'est ce que j'obtiens ? J'obtiens que la
femme perd confiance dans son ressenti, son système d'alerte. Si je
lui prouve par A plus B qu'elle vient de se planter 5 fois
d'affilée, cela devient impossible de me choper la sixième fois
quand elle a une alerte alors même que justement c'est la fois où il
faut me choper.
C'est imparable.
D'autant que les femmes sont
rapidement aveuglées par la jalousie sans discernement.
Sauf que... on parle d'une
relation long terme avec de l'amour.
Comment faire pour aimer une
femme, la regarder dans les yeux alors qu'on se livre à de si
grossières manipulations avec elle ?
Perso, ce n'est pas compatible.
Cela revient à trahir mon coeur !
Donc sans moi...
Ensuite, il y a les autres
stratégies mises en place par les hommes.
La branlette pour une énorme
partie d'entre eux. Ils doivent refouler et se palucher dans le dos
de leurs femmes plusieurs fois par semaine. Ils finissent tous
frustrés sans même être capables de se l'avouer.
Sans moi...
Le truc le plus marrant, c'est
l'énorme déni des femmes blanches qui sont persuadés qu'un homme qui
a besoin tous les jours est obsédé et a un souci psychologique.
Et il y a des médecins officiels
qui ouvrent des cliniques pour "traiter" ces cas pathologiques...
Personne n'est dérangé par le
fait qu'environ 500 millions de mecs blancs ne tiennent pas 48h sans se
toucher le quiqui. Elle est belle la pathologie... Cela ressemble
plutôt à un machin qui s'appelle la nature...
L'option branlette est celle qui
leur convient le mieux aux femmes. Il suffit juste pour elle de
faire un déni sur cette réalité et elles sont peinards. Cela fait
partie de la société blanche occidentale qui nique les hommes au
profit de l'intérêt des femmes.
Un homme bien dans le monde blanc
est un homme qui nique madame 2 à 4 fois selon les semaines et qui
gèrent les intempéries avec ses films de boule en cachette pour
compenser les disettes.
Donc non merci, sans moi...
Ensuite, certains de mes potes
évitent soigneusement tout type de mise en situation.
Ils ont cherché à me vendre une
solution de renoncement.
Cela veut dire qu'ils choisissent
leur lieu de vie en permanence pour éviter le contact avec la gente
féminine baisable. Cela devient de plus en plus facile de trouver un
spot vu que 50% des femmes dans le monde sont globalement obèses ou
en fort surpoids, de quoi retrouver rapidement le chemin de son
ordinateur et d'aller se palucher peinard devant les petites
ukrainiennes bombasses aux yeux bleues... qui acceptent de faire
tout ce que bobonne refuse à la maison...
Donc ils renoncent au silicone
définitivement par le choix des lieux de vie. Et à l'intérieur, ils
acceptent plus ou moins le choix. La programmation mentale et le
conditionnement, après avoir vécu dans plusieurs pays pendant de
nombreuses années, je suis bien placé pour savoir que cela marche.
Mais sans moi...
Comment être heureux en sachant
que je me mens sciemment ?
Quoique je réfléchis assez fort à
cette option depuis quelques mois. Le mensonge est une part
intégrante du bonheur.
Le mensonge ou la bêtise sont les
deux outils les plus respectables dès lors qu'on cherche à être
heureux. Cela me paraît de plus en plus évident.
Et être heureux est plus
intéressant dans la vie qu'être intelligent ou de connaître la
vérité, en ce qui me concerne.
En outre, avec cette option choix
du lieu de vie, il faut avoir un niveau d'hormones contrôlés. Ce
serait bien prétentieux de ma part après ce que j'ai vécu depuis 6
ans si je pouvais affirmer sans l'ombre d'un soupçon que je dirais
merde sans jamais faillir à l'attrait du silicone...
C'est ce qui m'inquiète le plus
aujourd'hui. Je ne me fais moi même plus confiance. J'ai vu trop de
gens trahir dans un déni leur cause ou leur coeur et j'ai trop
manipulé de gens de mon côté, sans me trahir, mais en trahissant les
autres, ce qui revient au même.
Enfin, le souci avec les
hormones, c'est que cela recharge en permanence. Du coup, quand il y
a trop plein, la moindre étincelle et le dérapage est
incontrôlable... boom une cartouche qui part sans préméditation...
Comment pouvoir affirmer que je
ne déraperais plus jamais pour les yeux d'une seule femme ?
Ce serait un tel mensonge que de
le dire...
Sans moi...
Donc au final, la contradiction
n'a pas de remède à ma connaissance.
Cette contradiction évoquée ci
dessus ne concerne que les relations amoureuses.
LES CHEMINS DE VIE
Le souci, c'est que j'ai retrouvé
la même contradiction avec les chemins de vie !
J'ai testé avec le même
acharnement différents modèles de vie.
J'attaque comme je le disais plus
haut mon douzième test !
A comparer avec certains qui
misent sur le modèle général que propose leur pays et déroulent le
scénario toutes leurs vies sans alternatives. Ma vie doit leur
sembler dingue.
Quand j'étais jeune, je cassais
mes jouets. Je faisais des erreurs et mes premiers cycles prirent
fin à cause de mes erreurs assez grossières.
Je ne me souviens plus bien, mais
je crois qu'à 20 ans, j'ai pigé que ca déconnait en moi et j'ai
démarré un cycle de 10 ans de lecture. 1000 livres de psycho, de
philo, de techniques, de témoignages... J'ai littéralement lu
pendant une décennie.
Pour la petite histoire, je viens
de recommencer 18 mois dans un autre domaine sur le même rythme.
J'avais besoin d'une mise à niveau en business.
Conséquence de mes 10 années dans
ma jeunesse, à partir de 30 ans, j'ai arrêté de faire des erreurs
humaines. Quelques unes. Mais compte tenu de mon niveau de prise de
risque permanent, mes taux de connerie sont à un très bas niveau.
J'étais confiant... donc pour mon
futur...
Enfin, j'étais opérationnel.
J'allais pouvoir créer quelque chose de grand...
Malheureusement, je me suis
heurté à une nouvelle limite. LA LIBERTE HUMAINE.
Ce blog du Costa Rica a toujours
été écrit avec en toile de fond cette notion de liberté. J'ai
probablement reçu 500 témoignages de lecteurs retournés qui avaient
compris en me lisant qu'ils s'étaient enfermés sans liberté dans un
modèle de vie et que cela ne leur plaisait pas.
Pourquoi est ce que je passe mon
temps à pleurer sur la liberté ?
Tout simplement parce qu'à partir
du jour où j'ai arrêté de faire des erreurs perso d'humains, le
destin ou dieu ou le random négatif persistant, à vous d'appeler
cela comme vous le voulez même si dans le fond, il s'agit de la même
chose, a remplace mes erreurs d'avant et a continué la destruction
de tout ce que je construisais.
A ce jour, à 42 ans et 6 mois, je
n'ai jamais réussi à construire quoique ce soit à long terme.
Rien !
Après 24 ans d'expérience et une
courbe d'apprentissage méchamment travaillée, je construis des trucs
de plus en plus perfectionnés, ce qui exige de la part du random
négatif persistant d'être de plus en plus grossier pour détruire mes
édifices.
En clair, les évènements qui
amènent la destruction sont tellement improbables que quand je les
raconte, les humains normaux jamais confrontés à un souci de liberté
ont presque du mal à me croire.
Et pourtant, c'est bien ma
réalité.
De cette drôle de vie, sans trop
de liberté, car je suis finalement enfermé dans une boucle, un peu
comme le film UN JOUR SANS FIN, sauf que moi, c'est DEUX ANS SANS
FIN... j'ai pu réfléchir du coup sur les chemins et recouper cela
avec la quête du bonheur et des relations amoureuses long terme.
En effet, dans le fond, on finit
aussi par s'emmerder enfermé dans un chemin précis.
Reprenons.
Par exemple, imaginons que je
trouve ma voie (l'expression usuelle des mecs du développement
personnel hahahahaa...) et que je passe les 40 prochaines années de
ma vie à la poursuivre.
Absolument rien ne me garantit
que je ne vais pas finir par m'emmerder. J'aurais la stabilité, la
joie de construire et de développer à long terme un truc que j'aime,
une grande première longuement attendue.
Mais peut être que le changement me manquera
aussi terriblement ? Je n'ai
jamais vécu mais si j'extrapole mes expériences, je ne peux que
soupçonner en toute logique que "the voie" va faire chier la couille
au bout d'un moment...
J'ai essayé aussi des cycles (deux pour
être franc) dans le passé où je branlais que dalle, prenant ma vie
dans le sens inverse de sa logique. Zéro construction. J'ai craqué à chaque fois. Ne
rien branler comme la majorité des gens, vivre dans la rat race sans
prendre de risques, sans rien créer, en ayant peur d'échouer, à
contrôler son risque et tout justifier en se mentant, ben j'ai
échoué... là aussi.
J'ai craqué.
C'est très clair que je préfère
l'option construire et détruire, ou construire un seul truc sans fin
jusqu'à la mort que de
ne rien branler.
En même temps, le scénario
central qui se répète en boucle depuis 24 ans, celui de cycle de 1 à
3 ans qui monte très fort et qui s'éclate en l'air avec des
évènements hautement improbables pour le détruire, je m'en suis
lassé aussi.
J'aime démarrer de zéro. C'est le
coeur de mon réacteur. Je suis avec les années devenu un spécialiste
du rebond éclair et de l'échec éclair aussi...
Peut être que le projet de ma vie
devrait être d'aider les autres à changer de vie, à sortir de
l'immobilisme pour les lancer. Ca j'en connais un rayon...
hahahahaha. Peut être que je pourrais trouver de la stabilité long
terme dans mon instabilité cyclique ?????
En attendant, ce qui me dérange
plus que tout, c'est que nous finissons tous par nous ennuyer à long
terme sans changement et il est très pénible que de changer de
cycles. Cela se fait souvent dans la douleur.
Donc on trouve notre bonheur en
ayant besoin de changement et de stabilité. Ce qui est totalement
contradictoire...
La question est de savoir où on
met le curseur entre les deux opposés ?
Même si pour moi, on touche à la
notion de chemin de vie et donc par conséquence, on touche au destin
et à la liberté humaine, donc à l'impossibilité de pouvoir placer le
curseur à l'endroit qu'on veut, vu que pour changer, cela fait
toujours mal et que personne ne va se sabrer la gueule comme un
samouraï tout seul.
C'est impossible de nier
l'existence pour certains de la présence de destin, donc d'une
influence extérieure aux humains, hors de contrôle, qui impose avec
une logique imbittable des choix non désirés ni désirables...
Donc la question est de savoir où
le destin place le curseur dans nos vies concernant la contradiction
CHANGEMENT / STABILITE.
QUOI DECIDER ?
Je sais pas quoi faire de tout
cela pour être franc.
J'ai 42 ans et 6 mois.
Ne rien faire et je sais où je
vais. Faire et je sais où je vais.
Ma toile du futur est blanche au
moment où j'écris ces lignes. Et je suis dubitatif à créer un truc
qui partira à la poubelle dans deux ou trois ans.
Je n'ai rien qui vient de mon
passé à défendre. Tout a été détruit. J'ai abandonné tous mes rêves
qui me restait. J'ai vécu tout ce que je voulais vivre. 11 cycles de
vies différentes qui m'ont permis de jouir de beaucoup de facettes
de vie. Je ne regrette rien (sauf mon ex femme, seule exception en
24 ans, mais comme on le sait tous, l'amour est un authentique
cadeau empoisonné quand il arrive trop tôt dans la vie)
Le fait est qu'après 11 vies
différentes, je n'ai plus rien comme avant qui m'excite les
neurones. J'ai juste ce challenge de péter régulièrement les
100.000€ par mois avec un business. Mais c'est de l'occupation.
Parce que dans le fond, j'en ai rien à foutre. Le fric, c'est un
jeu. Une quantité d'un outil d'échange qui s'attrape en échangeant
avec les autres humains.
Se tuer la vie pour du fric, il y
a un moment où il faut savoir dire stop. Se battre à fond, essayer
d'être le meilleur. OK ! Mais pas à n'importe quel prix. Des mecs
parfois viennent me provoquer en m'expliquant qu'ils ont gagné plus
de blé que moi dans la vie. Ca tourne pas rond. Le fric n'est pas un
outil de comparaison entre humains. C'est une jauge de performance
en valeur absolue.
Bref, c'est de l'occupation. Sauf
pour les gens qui font confiance aux gocho français. Là, le fric,
c'est de la survie difficile. En même temps, quand on est assez con
pour gober les salades des gochos, il faut bien payer à un moment...
La vie m'a placé dans une
situation d'échec et mat.
Je sais pas quoi branler.
Je suis capable de faire beaucoup
de choses, mais ca sert à rien au final. Car cela finit à la
poubelle.
Mon copain Tonio adore la phrase
: rien ne dure dans la vie.
Je trouve que le truc le plus
dur, c'est de trouver une occupation à faire qui a du sens pour soi.
Je ne parle pas des trucs valorisés par les sociétés pour nous
contrôler. Donner du sens à sa vie en respectant le regard des
autres et en Asie, ils sont obsédés encore plus qu'en Occident par
LA FACE, cela ne mène nulle part.
Sans moi...
J'en ai rien à branler de savoir
ce que pensent les autres si au moins je pouvais trouver un truc
auquel je crois vraiment. Que les autres valorisent ce à quoi on
croit, c'est juste un détail, une cerise sur un gateau.
Parce que dans le fond, le jeu de
la vie repose sur la croyance. C'est la clef ultime que de croire à
ce qu'on fait ou croire à dieu. Croire même si c'est une illusion,
voilà le pied intégral. Voilà ce que le Costa Rica m'a volé. Voilà
ce que j'ai perdu en 2010.
Quand on perd la croyance, on est
dans la dark side. C'est foutu !
J'ai pas mal étudié la notion de
croyance avec un copain depuis 8 mois. On a débattu comme des
sauvages dessus.
Le grand film MATRIX avec sa
pillule bleue et rouge a posé le débat il y a 20 ans. MORPHEUS dit à
NEO : je ne promet pas que ce soit génial. Je ne garantis que la
vérité.
Et une fois que les humains sont
confrontés à la vérité, ils sont baisés et certains ont même envie de
retourner en arrière dans le grand mensonge d'un coup de baguette
magique...
Haaaaa délicieuses illusions
protectrices. aaahhhhh douces croyances.
Revenez à la maison...
Et en plus NEO, comme presque
tous les films, poursuit son destin jusqu'au bout, donc donne le
maxi de sens à sa vie et il finit par crever. Je sais pas si vous
avez remarqué, mais tous les gens qui ont un destin marqué, ils
finissent assez souvent dans des sales plans...
Je me suis amusé dans le passé à
collectionner tous les cas de mecs qui avaient cru et au final,
avaient payé une facture salée... Il y en a un paquet.
Les films américains qui ont pour
obligation de toucher un public mondial (pas comme les films débiles
français) bossent sur la symbolique. Et le fait que le monde entier
achète la symbolique du mec qui va jusqu'au bout de sa logique de
vie et qui se fait exploser à la fin... me fait poser la question de
l'intérêt de collaborer avec la puissance supérieure qui impose le
destin. Je trouve qu'elle facture très cher ses services...
Certes, certains avancent qu'on
choisit soi même son destin à sa naissance...
Perso, je crois que je préfère
tourner en boucle plutôt que de faire un destin incroyable en
collaboration avec la puissance supérieure et de mal finir... à la
Jeanne d'Arc avec ses voix intérieures au contact d'un bon feu de
cheminée ou même le petit Jésus qui a
expérimenté un rapport charnel avec les clous dont je me passerais
bien...
Pour la première fois de ma vie,
je n'ai absolument aucune idée. Je démarre un cycle sans conviction.
C'est peut être la nature même de ma nouvelle boucle. VIVRE SANS
CONVICTION...
PFFFffff, je n'ai pas démarré que
je me fais déjà chier...
Ne rien faire, ne pas bouger, ne
pas croire, c'est la mort.
Je vais devoir apprendre à me
mentir mieux que cela...
La seule certitude de ce nouveau
cycle, c'est que j'arrête la prestation de services, sous toutes ses
formes. Je ne collabore plus. Je ne m'associe plus. Je ne m'occupe
plus des affaires des autres.
Je suis assez curieux de ce qui
va m'arriver... vraiment curieux. Que
va t il sortir du chapeau ? Sur coup là, je suis tout ouïe.
Si je devais deviner, je mise sur
les fondamentaux... la création, le mouvement, me mentir pour croire
à un truc super alors que j'y crois pas...
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