HAHAHAHAHAHAAH...
Je reçois plusieurs fois par semaine des emails
du genre de celui que je vais publier aujourd'hui. Pourquoi est ce
que je prends celui là en particulier ? Pur hasard ! Sauf que le
hasard n'existe pas vraiment...
J’ai lu avec
attention 80% des chapitres de votre si généreux blog : Merci !!! Il
fallait bien que quelqu’un vous le dise en le pensant vraiment
et non par pur bienséance : merci !
Deux choses
cependant m’échappent :
-
Que vous est-il arrivé de si douloureux pour que je
ressente aux travers de vos mots (surtout dans les derniers
chapitres) tant de désillusion ?
-
Comment ou de quoi vivez-vous au juste car j’avoue
n’avoir pas toujours compris de quoi il en retournait sur ce point ?
Voilà. Mes
questions vous paraitront peut-être indiscrètes et/ou inutiles mais
j’aimerais comprendre, juste comprendre.
D’après vos récits
et votre verve acerbe, il semblerait que nous ayons beaucoup de
points de vues partagés (mais je ne cherche pas un mari,
rassurez-vous ! J)
et, je me retrouve, un peu comme vous, à un tournant de ma vie où la
seule « issue » qui m’apparaisse viable, pour mon âme et non pour ma
bourse, est l’expatriation.
Comme vous, j’ai
également pas mal voyagé à travers le monde et, comme vous, je n’ai
pas compris COMMENT il pouvait y exister tant de si belles
différences volontairement cachées à la masse bovine des peuples dit
civilisés et « avancés » que nous sommes.
Comme vous encore,
du moins au début de votre aventure visiblement, j’ai l’espoir d’une
possible réunification de mon âme avec ma planète. Mais…
Je cherche ce
lieu, « le lieu » qui me permettrait cet échange vital. Et, au
risque de paraître « hallucinée », je me fous de tout perdre pour
cela !
Car, ce que j’ai
le plus à perdre aujourd’hui, c’est moi ! Or, ici, je n’ai plus
aucune chance de me « sauver ».
Cela m’amène plus
que de raison, le sourire narquois de mon entourage et ses
remontrance aussi mais, ils ne peuvent pas comprendre, ils sont
aveugles…
Pour autant,
dois-je accepter ce qui n’est au final que leurs suppliques pour ne
pas me perdre (de vue) ? Dois-je continuer à jouer ce jeu qui n’est
pas le mien ? Dois-je renoncer à ce que je suis ?
Oui, je suis une
femme (mais j’ai plus de quarante ans J)
et oui, je suis « folle » (pour ce troupeau abêti qui me juge
sévèrement et injustement) mais NON, nous ne pouvons pas perdre
espoir ou renoncer pour servir d’autres causes que la nôtre !!!
Et, si le cœur
vous en dit, Cher Charles, c’est avec plaisir que je poursuivrai ce
monologue (futur dialogue ?) avec vous.
En attendant, je
vous remercie de bien vouloir répondre, si cela ne vous ennuie pas,
à ces deux questions qui me préoccupent tant.
Bien amicalement,
3 points à répondre
Le premier est que vous êtes un paquet à vous
demander d'où je tire mon blé. Faisons simple. Je gère 4 entreprises distinctes,
certaines oeuvrant dans le même secteur de la finance. J'ai une
dizaine de personnes qui bossent avec moi directement et une autre
dizaine indirectement. En outre, je suis totalement optimisé en
approche mondiale pour les aspects administratifs et fiscaux. C'est
la moitié du boulot cette optimisation.
J'ai d'ailleurs décidé d'écrire un dossier cet été sur la
manière dont il faut intervenir à l'international pour tout
optimiser et ne pas se faire tondre.
Voilà les quelques indices que je vous donne
sur ce sujet qui revient sans cesse.
Je me bornerais juste à dire que gagner de
l'argent, genre au moins 10.000 euros par mois mini, est accessible
à partir du moment où on fout à la poubelle la culture économique de
la loose française (circuit diplôme à la con qui sert à rien, statut
salarié esclave, se faire pipi dessus à la moindre prise de risque,
absence complète et stupide de formation continue et perpétuelle...
j'en passe) et qu'on se met à consommer les Etats et fonctionnaires
pour ce qu'ils sont, en les mettant en compétition les uns CONTRE
les autres. Gagner de l'argent passe obligatoirement par la case,
création de produits ou services et mise en vente. Il faut savoir
décrypter la demande et ses variations perpétuelles et proposer des
solutions qui permettent de séduire les consommateurs au détriment
de la concurrence. Il existe des centaines de milliers de niches sur
terre à exploiter dans l'économie mondiale. 90% des gens que je
rencontre qui peinent à gagner leur argent, sont incapables de
comprendre la portée de ces phrases fondamentales. C'est la base de
l'économie mondiale et de la réussite financière individuelle dans
le monde de l'entrepreneuriat.
Le deuxième point : qu'est ce qui m'a éclaté au
plus haut point ?
Il va falloir repasser pour que je l'écrive,
car je ne l'ai jamais dit à personne. L'écrire est encore moins
envisageable.
Arte a publié un reportage récemment qui a secoué tous
les petits intellos qui s'illusionnent sur la performance de leur
cerveau :
https://www.youtube.com/watch?v=ElADxSAF6dw
Il y a également un reportage sur le deuxième
cerveau dans le plexus solaire dans le ventre qui tourne sur le net
et qui fait du bruit en ce moment.
Disons juste que dans le package de merde que
j'ai du avaler, j'ai découvert que mon
deuxième cerveau n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'ai
dépensé 4 mois entiers à raison de 2 à 3 heures par jour pour
reconstituer le piège car je savais que je m'étais fait baisé, mais je
n'arrivais pas à piger comment. Il fallait que je sache. Evidemment,
quand vous consacrez une telle montagne d'énergie, de discipline et
de détermination, vous finissez toujours par y arriver. Ce que j'ai
découvert, m'a bousillé la vie pour toujours. Impossible de croire à
quoique ce soit derrière et encore moins d'aimer.
L'être humain ne dispose pas du libre arbitre.
Ca fait bien longtemps que j'en ai pris conscience (en 2002 pour
être précis) et que je
ne m'illusionne plus ni sur mes succès ni sur mes échecs. La science
commence tout juste à publier des machins pour nous éveiller sur le
sujet ultra explosif de la liberté humaine. Nous sommes
littéralement des toys pour un organisme supérieur dont la logique
échappe dans bien des cas, le mien étant en tête de mes
interrogations dubitatives... A moins que la finalité de la vie soit
l'expérience de l'absurdité.
Troisième point : reprendre son choix de vie en
main et tenter une expérience internationale plutôt que de continuer
à tourner en rond dans son bocal de poisson rouge français. C'est
une question qui revient perpétuellement dans ma boite email. Il est
impossible de répondre intellectuellement.
Tout n'est qu'arbitrage. On gagne à bouger
certains pions, mais on perd des trucs qu'on aimait bien d'avant
dans les nouveaux schémas. Les nouveaux gains valent ils les pertes ?
Je vais donner un exemple concret bien gras
pour illustrer le concept. Je baise en ce moment depuis 7 mois une
régulière. C'est simple, je crois que personne autour de moi et moi
même n'avont jamais vu une
fille aussi limitée intellectuellement. Elle est drôle dans son
idiotie légendaire (elle massacre méthodiquement l'anglais, étant
incapable de s'exprimer sans doubler les mêmes mots en permanence,
ce qui nous déclenche des fous rires perpétuels). Elle est
fraiche. Elle est méga bonnasse quoique moyenne au lit, mais sa
caractéristique principale est qu'elle ne doit pas cumuler
plus de 4 neurones branchées en même temps quand elle commence à
essayer de réfléchir. Et je pèse mes mots. Jamais vu ça. Elle a
pratiquement aucune intelligence. Et
pourtant, je découvre à son contact qu'elle offre des choses
qu'aucune fille câblée normalement ne pourra jamais apporter. Des
choses qui comptent, qui ont de la vraie valeur sur un plan émotionnel.
Cette expérience me marque car elle me fait vivre toutes les
contradictions de la vie.
L'expatriation, c'est la même chose. En France,
on a une sécurité qui fait d'ailleurs que les français sont les gens
les plus pessimistes et les plus flippés de la planète de pays
développés. Alors que le système français fait partie du top 5 des
systèmes les plus protecteurs du monde. Quitter ce cocon pour de
l'incertitude et un contact plus serré à ses aspirations, c'est le
même arbitrage impossible entre une nana con comme un manche à balai
mais riche émotionnellement, et une fille avec qui on peut tout
partager intellectuellement et qui pète des durites émotionnelles
tous les 4 matins pour un oui ou pour un non. Et n'allez pas me dire
qu'on peut trouver une intello, bonasse et équilibrée
émotionnellement en même temps, hein ?... Les cygnes noires
existent, mais ils font partie de la distribution gausienne ailée
des cas rares...
Moi je dis, au final, faut toujours essayer les deux
options en contradiction et faire son
choix après...
Comme je l'ai déjà écrit dans un autre
chapitre, il n'existe aucun pays parfait, aucune expérience
collective réussie. Il faut analyser chaque proposition et choisir
celle avec laquelle on matche. Un peu comme le climat :
lire pourquoi
j'ai choisi le tropical
Vous connaissez tous le bocal français
insupportable pour ceux qui ont envie de progresser, et tout à fait
acceptable pour les
stagnants qui s'y complaisent pleinement, protégés à mort par le
système.
La réponse est donc : tentez l'expatriation
quelques années, en pays émergents ou en pays développés. Et ensuite,
choisissez définitivement. Il est impossible de choisir sans faire
l'expérience des polarités.
En ce qui me concerne, ce sera définitivement
en dehors de la France. Là où j'aurais du aller dès 2008 si je
n'avais pas un putain de deuxième cerveau qui m'avait piégé.
KOH SAMUI + BANGKOK
Ojochal est le paradis, mais pas pour un mec de
40 ans, énervé. Il faut une grande ville vivable dans le package en
plus d'Ojochal et malheureusement, il n'y en a pas. San José est une
horreur ambulante. Miami, c'est pas ma came et tout ce qui trouve à
quelques heures d'avion non plus.
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